- Le texte ci-dessous est une position personnelle. Elle n’engage pas collectivement l’ASBL CEPRé dans laquelle je travaille, ni la FGTB/Centre, avec laquelle je collabore étroitement et dans laquelle je milite.
Freddy
Bouchez
Coordinateur
de l’ASBL CEPRé
Militant
FGTB/Centre
Depuis
longtemps, le Parti Socialiste n’est plus un parti de gauche. Les options qu’il
défend et ce qu’il pratique tous les jours au pouvoir correspondent beaucoup
plus aux conceptions d’un parti social libéral. En fait, le P.S. est convaincu
que le seul système possible est l’économie de marché. Face à la main mise des
marchés financiers, des intérêts privés sur la société et la pression de
l’Union Européenne, il n’y aurait qu’une seule possibilité : « mettre des
rustines ». Il comprend les syndicats, ceux et celles qui descendent dans la
rue, mais il est convaincu que la seule politique possible est ce que l'on
vit actuellement, c’est-à-dire des réformes libérales, tout en disant essayer
de faire en sorte qu’elles fassent le moins mal possible. Malheureusement,
depuis 20-30 ans, chaque réforme constitue autant de reculs sociaux et
détruit notre système de sécurité sociale et nos services publics. Chacune
de ces réformes a augmenté le nombre de gens qui vivent des situations de
pauvreté et de précarité. Par rapport aux toutes dernières mesures du
gouvernement papillon, on estime par exemple que 50000 personnes pourraient
être exclues des allocations de chômage à l’horizon 2015. Il y a donc un
problème de fond important, une incompatibilité irréconciliable
entre les alternatives défendues par les syndicats, les mouvements sociaux et
la politique menée par le PS.
Dernièrement,
la FGTB wallonne a
mené une action sur le thème « on a trouvé l’argent » En faisant payer les
crises par ceux qui les ont provoquées, il y aurait moyen de financer des
politiques sociales et économiques qui correspondent aux besoins de l’ensemble
de la collectivité. Impôt plus progressif (en rétablissant des tranches qui
feraient contribuer davantage les très gros revenus), lutte plus efficace
contre la fraude fiscale, suppression des intérêts notionnels,... sont une
partie des moyens avancés par la FGTB
pour résoudre les problèmes. On aurait pu aussi combattre les
crises financières en revendiquant la nationalisation du
secteur bancaire. C’est une condition minimale si l’on souhaite un
développement économique qui soit au service des besoins de l’ensemble de la
collectivité et non plus au seul service des intérêts privés et de ceux des
actionnaires. Que nous a répondu le P.S. ? Il a pris la
tête d’un gouvernement qui démantèle les droits aux prépensions et aux
pensions, aux allocations de chômage, qui continue à détruire les services
publics et à précariser le marché de l’emploi.
Oui, Il
faut bien le constater, nous n’avons plus de relais politique à gauche !
En fonction
de ce constat d’un vide politique presque complet à gauche, il faudrait aussi
que les syndicats réinterrogent leur stratégie d’action : jusqu’où mène-t-on
les combats et avec quel degré d’indépendance par rapport « aux amis politiques
»… Certains événements, mouvements sociaux d’envergure qui ont eu lieu
dans certaines parties du monde montrent qu’en étant déterminé, on peut obtenir
des victoires importantes même si celles-ci sont partielles et ne changent pas
complètement, loin de là, la face du monde.
Constatant le fait que le PS n’est plus un relais politique pour nos revendications, il faut se poser la question de travailler à la reconstruction d’une alternative politique à gauche. ECOLO n’est pas la solution et son dissident récent non plus. Reste les petits partis (PSL, PTB, LCR, PC,…) qui ne sont que des morceaux d’alternatives… Il y a également toutes celles et ceux qui dans les syndicats, les associations, le mouvement des indignés, se démènent pour faire entendre une voix différente en réoccupant le plus possible l’espace public pour s’exprimer. Je pense qu’il faudrait carrément se poser la question de la création d’un nouveau parti de gauche véritablement anticapitaliste. Cette idée doit venir de nous, de la base, de toutes celles et ceux qui, un peu partout, mettent en cause l’ensemble du système capitaliste. Comment faire, je n’en sais rien… De nombreuses tentatives ont déjà eu lieu mais sans succès probant… Les petits partis (PSL, PTB, LCR, PC,…), les associations de gauche, les militants combatifs des syndicats devraient se rencontrer pour œuvrer dans ce sens là. En tout cas, pour qu’une grande partie de la population entre dans une contestation plus radicale du capitalisme, nous avons absolument besoin de ce nouveau relais politique. Celles et ceux qui aujourd’hui, dans ou à l’extérieur du mouvement syndical, prennent des initiatives pour concrétiser cette recomposition à gauche sont à soutenir. Nous devons nous engager avec eux pour que ce nouveau parti anticapitaliste devienne réalité.
Constatant le fait que le PS n’est plus un relais politique pour nos revendications, il faut se poser la question de travailler à la reconstruction d’une alternative politique à gauche. ECOLO n’est pas la solution et son dissident récent non plus. Reste les petits partis (PSL, PTB, LCR, PC,…) qui ne sont que des morceaux d’alternatives… Il y a également toutes celles et ceux qui dans les syndicats, les associations, le mouvement des indignés, se démènent pour faire entendre une voix différente en réoccupant le plus possible l’espace public pour s’exprimer. Je pense qu’il faudrait carrément se poser la question de la création d’un nouveau parti de gauche véritablement anticapitaliste. Cette idée doit venir de nous, de la base, de toutes celles et ceux qui, un peu partout, mettent en cause l’ensemble du système capitaliste. Comment faire, je n’en sais rien… De nombreuses tentatives ont déjà eu lieu mais sans succès probant… Les petits partis (PSL, PTB, LCR, PC,…), les associations de gauche, les militants combatifs des syndicats devraient se rencontrer pour œuvrer dans ce sens là. En tout cas, pour qu’une grande partie de la population entre dans une contestation plus radicale du capitalisme, nous avons absolument besoin de ce nouveau relais politique. Celles et ceux qui aujourd’hui, dans ou à l’extérieur du mouvement syndical, prennent des initiatives pour concrétiser cette recomposition à gauche sont à soutenir. Nous devons nous engager avec eux pour que ce nouveau parti anticapitaliste devienne réalité.
Freddy
Bouchez
Coordinateur
de l’ASBL CEPRé
Militant
FGTB/Centre.
c'est courageus de s'exprimer pour cet initiative! il faut la difuser et la faire connaitre donc on a besoine comme l'air qu'on respire!
RépondreSupprimersalutationes anticapitalistes!!!
J’espère que dans d’autres régions, au sein des organisations syndicales, dans les milieux associatifs et chez tous les « indignés », des militants vont s’approprier ce chantier et se (re)mobiliser. Je pense à tous ceux qui en décembre 2011 ont râlé comme pas possible quand le PS les a ignorés en faisant passer en trombe les mesures sur les fins de carrière. Je pense aux militants que Rudy Demotte a traités « d’intempérants » et à ceux que Di Rupo a accusé de « conduire le peuple vers l’abîme » (lors de la présentation de leurs « bons » vœux…). Je pense aux travailleurs sans emploi et aux jeunes demandeurs d’emploi qui vont se faire jeter par dizaines de milliers d’ici quelques mois. Je pense à tous ces militants qui ont contribué au succès de la grève du 30 janvier et aux actions du 29 février et qui savent que, comme en Grèce, en Espagne et au Portugal, les politiques d’austérité drastique sont passées grâce aux « socialistes ». Qui savent que sans se dégager de cette impasse politique, le mouvement syndical est condamné à subir de lourdes attaques ou devenir, au mieux, un rouage du système.
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