Dès le budget 2012 déposé, les syndicats ont déclaré qu’il était « déséquilibré » et « inéquitable ». On pourrait déjà dire beaucoup de choses de ces termes qui laissaient entendre que le front commun syndical s’imaginait que quelques corrections pourraient rendre les mesures plus acceptables. Il demandait une concertation en ce sens. A la mi-décembre le gouvernement leur répondit sans équivoque : il court-circuita le semblant de concertation en passant en force au parlement - et sans concertation - plusieurs mesures antisociales dans le domaine du chômage, du crédit-temps, de la prépension et de la pension. Les services publics lancèrent (en quelques jours) une grève le 22 décembre qui fut un succès. Un préavis de grève générale pour /ou au plus tard le 30 janvier était déposé, autre formule syndicale ambigüe. Tout autant que le « cahier de revendications » qui l’accompagnait et la prudence de sioux des directions syndicales qui avançaient sur la pointe des pieds dans la préparation de cette grève générale qui fut pourtant un succès.
Une fois ce cap franchi, le gouvernement fit semblant de renouer la négociation tout en affirmant que rien de fondamental ne serait changé aux textes votés. Finalement la principale « concession » du gouvernement fut d’accepter que ses textes comportaient de nombreuses erreurs et anomalies techniques qui les rendaient difficilement applicables immédiatement en l’état.
Des mesures condamnées par les syndicats depuis le début, ils ne sont parvenus qu’à retirer quelques virgules : des groupes de travail avec les cabinets, quelques « ouvertures pas encore concrétisées » (dixit une note syndicale !), la correction de mesures qui constituent une rupture de contrat vis-à-vis des personnes qui sont actuellement dans les différents systèmes modifiés (prépensions, allocations d’attente, crédit-temps, …).
Rien de fondamental avait dit le premier ministre, il en est ainsi.
Freddy Mathieu
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