Intervention
TSE à « la géode » le 27 avril
2013
Par Christiane Maigre
Bonjour à toutes et tous,
En 2004, le gouvernement fédéral introduisait, dans la réglementation du chômage, une nouvelle procédure dite d’activation du comportement de recherche d’emploi.
À quoi cela a-t-il servi ?
A convoquer régulièrement les travailleurs sans emploi à l’ONEm pour se justifier.
Cela a été une manière de transférer sur les travailleurs sans emploi la responsabilité de leur situation, alors que le manque d’emplois est une réalité économique. On ne demande pas au chômeur de trouver un emploi mais de chercher pour chercher.
Le chômeur qui ne répond pas aux critères sur sa recherche d’emploi doit signer un contrat unilatéral.
Il faut savoir que le «suivi» effectué par les facilitateurs de l’0nem se réduit en général à faire signer par les chômeurs, évalués négativement, au terme d’entretiens expédiés en quelques minutes, un formulaire pré-imprimé qui contient une série de clauses stéréotypées non négociées, telles que: envoyer dix CV, consulter douze offres d’emploi sur internet, s’inscrire dans quatre agences d’intérim, ou encore, mais si l’on est une femme seulement, aller se présenter aux titres-services.
Au stade ultérieur de l’évaluation on risque la perte – temporaire, puis définitive – des allocations. Même si un chômeur envoie plus de candidatures spontanées que demandé, il se fait parfois sanctionner pour ne pas avoir scrupuleusement respecté la fréquence mensuelle imposée...
Depuis un arrêt de justice rendu en juin 2008 sur pourvoi de l'ONEM, le contrôle des chômeurs se limite au contenu du contrat qu'on les oblige à signer, sans plus pouvoir remettre en cause le contenu ou faire valoir les éventuels éléments de fait justifiant un non-respect à la lettre du dit contrat.
En fait, ce plan de contrôle des chômeurs, est un instrument de politique économique qui a pour but de précariser l'ensemble du salariat.
En octobre 2011, le patron de la FEB déclarait à l’agence sud presse que la dégressivité des allocations de chômage en Belgique était trop faible. Les employeurs pointaient du doigt des allocations qui “ne sont pas suffisamment activatrices”.
Selon la FEB, il fallait que les allocations de chômage soient fortement dégressives et limitées dans le temps afin que les chômeurs se mettent au travail.
En 2004, le gouvernement fédéral introduisait, dans la réglementation du chômage, une nouvelle procédure dite d’activation du comportement de recherche d’emploi.
À quoi cela a-t-il servi ?
A convoquer régulièrement les travailleurs sans emploi à l’ONEm pour se justifier.
Cela a été une manière de transférer sur les travailleurs sans emploi la responsabilité de leur situation, alors que le manque d’emplois est une réalité économique. On ne demande pas au chômeur de trouver un emploi mais de chercher pour chercher.
Le chômeur qui ne répond pas aux critères sur sa recherche d’emploi doit signer un contrat unilatéral.
Il faut savoir que le «suivi» effectué par les facilitateurs de l’0nem se réduit en général à faire signer par les chômeurs, évalués négativement, au terme d’entretiens expédiés en quelques minutes, un formulaire pré-imprimé qui contient une série de clauses stéréotypées non négociées, telles que: envoyer dix CV, consulter douze offres d’emploi sur internet, s’inscrire dans quatre agences d’intérim, ou encore, mais si l’on est une femme seulement, aller se présenter aux titres-services.
Au stade ultérieur de l’évaluation on risque la perte – temporaire, puis définitive – des allocations. Même si un chômeur envoie plus de candidatures spontanées que demandé, il se fait parfois sanctionner pour ne pas avoir scrupuleusement respecté la fréquence mensuelle imposée...
Depuis un arrêt de justice rendu en juin 2008 sur pourvoi de l'ONEM, le contrôle des chômeurs se limite au contenu du contrat qu'on les oblige à signer, sans plus pouvoir remettre en cause le contenu ou faire valoir les éventuels éléments de fait justifiant un non-respect à la lettre du dit contrat.
En fait, ce plan de contrôle des chômeurs, est un instrument de politique économique qui a pour but de précariser l'ensemble du salariat.
En octobre 2011, le patron de la FEB déclarait à l’agence sud presse que la dégressivité des allocations de chômage en Belgique était trop faible. Les employeurs pointaient du doigt des allocations qui “ne sont pas suffisamment activatrices”.
Selon la FEB, il fallait que les allocations de chômage soient fortement dégressives et limitées dans le temps afin que les chômeurs se mettent au travail.
Alors que fait le gouvernement?
Il va encore plus loin, et met en place une réforme du chômage qui met en application le souhait des patrons sur la dégressivité des indemnités de chômage qui a pris effet à partir du 1er novembre 2012.
Il y a 3 phases à cette dégressivité, pour faire passer la pilule, au début du chômage, une allocation un peu plus élevée sera versée mais elle passera rapidement au même taux que ce qui existe déjà pour se terminer par un forfait pour toutes les catégories, c’est-à-dire : chef de ménage, isolé, cohabitant. Je ne vais pas ici entrer dans des détails techniques, ceux qui veulent connaitre les modalités peuvent s’adresser à l’animatrice interprofessionnelle qui s’occupe des TSE.
Selon les estimations de la FGTB, 150.000 personnes verront leur allocation baisser drastiquement à divers moments. Cette dégressivité ne touche pas uniquement les personnes déjà en chômage mais cette réforme vise aussi les travailleurs qui vont perdre leur emploi.
Et pour la limitation dans le temps chère à la FEB, on y est, car une disposition est prévue pour les jeunes chômeurs qui touche une allocation sur base de leurs études et qui n’auront plus droit à rien à partir du 1er janvier 2015. Cette disposition concerne aussi un nombre important de jeunes qui travaillaient en CDD ou en intérim et qui n’ont pas eu le nombre de jours pour avoir accès sur base de leur travail. Ce sont bien souvent de jeunes femmes.
Toutes ces réformes mises en place par les gouvernements de coalition envoient une bonne partie de la classe des travailleurs dans la misère et mettrons de plus en plus souvent les travailleurs en concurrence entre eux car les chômeurs seront obligés d’accepter n’importe quel emploi à n’importe quelle condition, faisant donc baisser l'ensemble des salaires, ça c’est le but réel.
Qu’à fait le PS pour nous éviter ça ? Rien !
Au contraire, il est d’accord avec ses collègues pour montrer les chômeurs comme des fraudeurs sociaux continuellement et surtout ne pas faire la chasse aux gros fraudeurs fiscaux.
Philippe Van Cau avait d'ailleurs défendu l'idée de faire travailler les chômeurs gratuitement pour la ville sous peine de les exclure. Quand quelqu'un lui a signalé qu'en France c'était l'UMP qui défendait ce genre de position, qu'a-t-il répondu? "C'est possible, droite ou gauche, quand les budgets ne permettent plus d'assumer, il faut bien trouver des solutions".
Ce n'est qu'une illustration parmi d'autre que le PS est comme les autres partis traditionnel, aux ordres du grand capital.
En conclusion, si nous voulons mener une véritable politique de gauche, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces, nos propres luttes!
Le PS nous a trahis !!!
Christiane Maigre
http://www.rtl.be/videos/video/441627.aspx?CategoryID=639
RépondreSupprimerNous publions ce commentaire (en fait un lien vers un sujet de la chaîne RTL) même s'il n'a qu'un lien très indirect avec l'intervention de Christiane Maigre.
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